Alors que la langue berbère est bel et bien inscrite dans la constitution avec un statut officiel et national, le pouvoir en place et ses kabyles de service continuent de la mépriser en l’ignorant jusqu’à dans nos universités.
Le nom de Mouloud Mammeri est apparemment ignoré et rejeté, y compris dans leurs médiocres logiciels qui sont conçus pour vomir la langue de l’orient.
En effet, l’arabisation continue depuis 1962 et plus que jamais s’intensifie en Kabylie, touchant ainsi les nouvelles cartes d’étudiants où les nouveaux bacheliers ont eu la surprise de voir leurs cartes écrites en totalité en langue arabe. Pire encore, les responsables de ce « déni identitaire » ont supprimé le nom du célèbre écrivain Mouloud Mammeri pour le remplacer sur ces cartes par « Université de Tizi Ouzou ».
Dans un état de droit, l’université Mouloud Mammeri serait en droit de demander des comptes et de porter cela devant la justice, mais ne rêvons pas pour l’instant …
Le recteur de l’université Mouloud Mammeri, Mr Ahmed Tessa, a justifié la situation : « Il ne s’agit pas d’une erreur à notre niveau local. C’est un logiciel national qui a été utilisé par le ministère de l’enseignement supérieur pour l’impression des nouvelles cartes d’étudiants, donc le problème d’arabisation et de suppression du nom de Mouloud Mammeri dépend de ce logiciel du MESRS. Je tiens à dire que j’ai engagé deux ingénieurs de notre rectorat pour remédier à ce problème, ou dans le cas contraire on pourra recourir à refaire ces cartes par l’ancienne version de cartes d’étudiants en papier ».
Mais, Mr Tessa, comment se fait-il que vous avez réceptionné ces cartes et tenté de les distribuer aux étudiants. D’autre part, ce logiciel est conçu par des humains et ces humains sont sensés connaître la constitution où cette il est indiqué que cette langue, de par son statut officiel et national, doit être présente sur tous les documents administratifs, oui, je vous l’accorde, on en est loin …mais il me semble que ce lieu du savoir et de beaucoup de luttes kabyles doit donner l’exemple en la matière.
Bref, on oublie nos morts, nos sacrifiés en banalisant ce pour, nos martyrs ont disparu. C’est une honte !