La population a lancé toutes sortes de projectiles contre la délégation gouvernementale et l’a empêchée d’être présent à l’enterrement d’Aït Ahmed.
Le premier ministre n’aurait jamais dû venir et la population de Kabylie ne s’est pas gênée pour le lui montrer.
La délégation du gouvernement, sa tête, le premier ministre, a été obligée de repartir et de ne pas assister à l’enterrement du lion de Djurdjura. En effet, plusieurs citoyens et militants ont empêché le premier ministre (de qui ?) d’accéder au village Ath Ahmed où a été enterré Hocine Aït Ahmed. Des citoyens en colère ont lancé des bouteilles d’eau et autres projectiles contre la délégation gouvernementale au niveau de l’esplanade de Tassirth N Cheikh Mohand où a été posée la dépouille de l’ancien président du FFS. « Pouvoir assassin » ont été lancé à la face des ministres en plus des sifflements et autres cris de dénonciations. Devant la colère populaire, la délégation gouvernementale a été obligée de battre en retraite et de quitter les lieux de l’enterrement au plus vite.
En revanche, Mouloud Hamrouche, l’ancien chef du gouvernement, a été applaudi par la population qui l’a accueilli très chaleureusement.
L’enterrement de Hocine Aït Ahmed restera assurément dans les annales. Il symbolisera pour longtemps cette gifle symbolique que le peuple a eu l’occasion de donner aux représentants du pouvoir. Trop sûr de lui, Abdelmalek Sellal a eu à subir aujourd’hui la colère populaire, comme il ne l’a jamais connu auparavant. La population de Kabylie lui a infligé une leçon qu’il n’est pas près d’oublier en le chassant tout bonnement de l’enterrement de l’ancien leader du FFS.
Finalement même l’inhumation de l’ancien opposant aura servi d’acte de dénonciation du régime en place, en empêchant les représentants du pouvoir d’y prendre part, voire de récupérer le combat de Hocine Aït Ahmed.
Selon le journal Le Matin.